Coloc'&Amitié {Maura}

[Début: https://dream-nightmare.forumsrpg.com/le-hall-d-entree-f23/de-l-autre-cote-du-monde-maura-t121.htm]

Après la petite course dans les escaliers, direction la douche ! Enfin. L’au chaude coulant sur son corps était agréable et Lacrima serait restée des heures sous le jet s’eau brûlante… si Maura ne l’attendait pas à m’extérieur. Elle se dépêcha alors de savonner corps et cheveux, de se rincer et de se sécher. Il n’était bien évidemment pas question qu’elle remette ses vêtement tâchés-troués. Elle sortit donc de son sac de toile sa tenue de rechange et mit à la place celle toute usée.

C’est toute propre, dans son jean noir et son gilet blanc que Lacrima rejoignit Maura. Ses cheveux encore mouillés collaient légèrement sur ses tempes et gouttaient sur ses épaules et une tâche commençait à se former dans son dos. Rien de bien grave, et au moins, elle était coiffée. Se sentant enfin présentable, Lacrima accepta de suivre Maura jusqu’au réfectoire. Elle n’aurait d’ailleurs pas pu refuser. Ses yeux brillèrent de convoitise lorsqu’elle vit la nourriture dans son assiette. Ce n’était pourtant rien de bien extraordinaire.

Maura se joignit au repas, et les deux adolescentes discutèrent, de tout de rien, de la qualité du plat : ce n’était pas trop mauvais, mais il y avait mieux. Maura répondit aussi gentiment aux questions dont Lacrima l’avait bombardée. Puis, alors que la discussion allait bon train, Maura prit soudain un air embarrassé. Le même air qu’avait Lacrima quelques minutes plus tôt. Elle bredouilla qu’elle faisait des… des… Incompréhensible ! Lacrima, voyant à quel point Maura était gênée ne lui posa aucune question (pour l’instant) et se contenta de faire un petit « oui » de la tête en souriant.

Propre, la pense bien replie, il ne restait plus qu’à aller s’installer. Lacrima n’eut rien besoin de demander pour que Maura l’accompagne jusqu’à la chambre qu’elle devrait désormais partager. La jeune fille constata qu’il y avait en effet leurs deux noms sur la porte, comme le lui avait annoncé Maura. Ainsi on l’attendait bien, et on lui avait réservé sa place. Sur ce point, elle pouvait donc être tranquille.

- Tu as les clefs ?

En attendant qu’elle ouvre la porte, Lacrima posa la question à Maura, sur son petit problème lors du repas. C’est gentiment qu’elle lui demanda :

- Tout à l’heure tu m’as dit que tu avais descrislesdesondrambutisme… Je crois que j’ai pas bien compris ce que c’était. Tu peux m’expliquer ?

En souriant, elle essayait de mettre Maura plus à l’aise : « il n’y a pas de quoi être gênée », disait son sourire.

Une fois leur ventre bien remplit, et leur table rangée, les deux filles partirent en direction des dortoirs. Heureusement pour elle, Maura était tombée sur une fille. Elle avait put remarquer que certaines chambres étaient mixtes. C'est avec ces pensés que la brunette conduisit sa colocataire jusqu'à leur chambre. Elles passèrent par les escaliers (ces horribles escaliers U.U), puis traversèrent les couloirs.

L'élémentaliste s'arrêta devant l'entrée de leur chambre et porta son regard jusqu'aux yeux de Lacrima. C'est avec une petite vois que Maura annonça qu'elles étaient enfin arrivées. L'humaine demanda les clefs à sa colocataire, et celle-ci chercha dans ses poches. Pas dans celles de sa veste, n'y les poches avant de son pantalon. Elle chercha un peu de partout jusqu'à tomber sur ses poches arrières, elle passa la main et sentit ses clés à travers son Jean. Elle sortit l'objet et sourit à Lacrima. un petit rire pour accompagner tout ça et puis voilà. Elle mit la clé dans la serrure et tourna l'objet, se qui produisit un petit son indiquant l'ouverture de la porte.

Maura avança en faisant signe d'avancé à Lacrima, puis se laissa tomber sur le lit. Elle regarda le plafond, et après avoir vu l'humaine fermer la porte derrière elle, se redressa. Elle ramenna ses jambes vers elle et prit son oreiller. Elle regarda longuement Lacrima, et après avoir prit une grande bouffé d'air, se lança dans ses explications. Elle lui répondit calmement, et après avoir mit sa tête dans son coussin, la jeune fille se leva.

-Je préfère te prévenir parce que... l'année dernière j'ai "agresser" quelqu'un.

Elle redevint rouge pivoine se gratta le derrière de la tête.

Un petit clic, et la porte de la chambre c’était ouverte. Une vraie chambre, avec des vrais lits ! Un vrai lit, ce n’est pas juste un matelas crevé posé à même le sol, ou un hamac vacillant comme elle avait dû s’en contente pendant une vingtaine de jours, le temps du voyage. Ici les lits avaient un sommier, un bon matelas, un coussin à l’air douillet, des couvertures et des draps propres. C’était presque du luxe. En y repensant, Lacrima réalisait qu’elle n’avait jamais eu une chambre toute belle bien à elle avant ce jour. Evidemment, cette chambre ne lui appartenait pas entièrement puisqu’elle devait la partager. Mais ça ne la gênait pas le moins du monde, elle avait l’habitude de tout partager. Puis Maura avait l’air bien gentille, et elle pourrait devenir une amie.

Mais bien que sympathique, Maura avait apparemment tendance à agresses ses colocataires. Elle prit une longue inspiration avant de renseigner Lacrima sur ses petits problèmes de somnambulisme (et non pas descrislesdesondranbutisme xD). Pendant on explication, Maura s’enfonçait dans ses coussins pour se cacher, puis elle se leva avec une tête rouge tomate.

- Agresser ? Ta victime est toujours vivante et en un seul morceau au moins ?

Une petite boutade pas bien méchante. Lacrima se jeta dans son lit, contente de constater qu’il était confortable. Puis ses yeux se posèrent sur le sabre de la jeune fille. Il était beau, c’est vrai, mais il devait faire bien mal i on n’y prenait garde. Maura n’avait tout de même pas découpé ce quelqu’un pendant son sommeil ? Nan ! C’était une idée stupide. Les somnambules peuvent devenir dangereux si on les réveille, mais sinon, il ne devait pas y avoir trop d’ennuis, donc pas de raisons de s’en faire.

- Nan sérieusement, il s’est passé quoi exactement? Je suis sûre que t’exagères quand tu dis « agresser ». T’as rien dû lui faire de bien méchant.

Lacrima, en même temps, s’occupait à retirer ses vieilles fringues de son sac pour en faire une boule. Il faudra qu’elle les jette. Et qu’elle ranger ses affaires ; elle ne devrait pas trop avoir de mal à leur trouver une place vu le peu de choses qu’elle avait emportées. Elle devrait aussi penser à demander à Maura si elle n'avait pas un double des clefs pour elle...

[désolé pour la nulité de se texte mais j'ai vraiment pas d'inspit =w=" ]

Lacrima n'avait pas l'air si effrayé que le pensait Maura. Bien évidemment, elle devait être un peu surprise, mais ça ne se lisait pas sur son visage. Maura retrouva son teint naturel puis Lacrima lui demanda l’étendue des dégâts. Il est vrai que sa "victime" était toujours vivante et en très bonne santé. Elle se portait bien, elle ne voulait juste plus dormir dans la même chambre que Maura...

Lacrima s'allongea sur son lit et regarda le sabre blanc de l'élémentaliste. Il était au pied de sa commode et ne bougeait pas. Il restait bien sagement là et ne quitterait pas sa place à moins que la brunette ne décide de le prendre pour faire une petite chasse... C'est vrai que sa dernière sortie de chasse remontait à bien longtemps. Elle laissa un sourire s'échapper de ses lèvres lorsque l'humaine lui demanda sérieusement se qui s'était vraiment passé. Maura avait un peu/ Beaucoup exagéré en disant qu'elle avait agressé quelqu'un. En réalité, elle avait juste enlacé quelqu'un et l'a menacé de ne plus le lâcher mais tout le monde chez elle voyait ça comme une agression (elle aussi).
Elle se frotta le bout du nez et dit sur un ton un peu gêné.

-Eh bien, j’ai sauté sur la personne et il à fallu environ 5 heures avant que je me réveil…

Maura en racontant son histoire, s’attendit à une moquerie de la part de Lacrima. Mais non, aucune méchanceté ne franchit le seuil de ses lèvres. La jeune fille rassuré, attrapa un livre qui se trouvait sur sa table de chevet et se mit à bouquiner. Lacrima trouvait surement ses propos bête comme ses pieds… Mais, Maura ne s’en préoccupait pas beaucoup…

[HJ: Mais nan, t'inquiète je te dis, elles sont très bien tes réponses. Moi elles me vont parfaitement ^^]

Lacrima tomba sur le coussin douillet, allongée sur le dos.
Elle lui avait sauté dessus… C’était tout. Lacrima n’aurait pas vraiment appelé cela une agression. Vrai que ça ne devait pas être toujours très drôle se trouver avec quelqu’un collé sur le dos pendant cinq heures, mais il n’y avait pas de quoi s’en faire non plus. Des agressions elle en avait vu d’autres, des vraies celle-là. C’était beaucoup moins drôle, ça faisait presque peur… Elle préférait ne pas y penser. Elle chassa les images qui lui venaient à l’esprit d’un geste de la main, comme si elle repoussait quelque chose d’invisible.

Maura avait pris un livre sur sa table de chevet pour se plonger dedans. Lacrima restait allongée, elle fixait le mur d’un air absent. On aurait pu croire qu’elle rêvait, qu’elle était partie dans des souvenirs lointains. Mais pas du tout. Dans sa tête : le néant, le trou noir, le vide total. Elle ne pensait plus à rien, elle en était incapable : trop fatiguée. Le silence demeura ainsi quelques instants. L’une lisait, l’autre se perdait dans un demi-sommeil. Puis soudainement et sans raison apparente, la seconde se mit à rire, d’un petit rire presque nerveux. Maura aurait pu la croire folle, si elle ne s’était pas justifiée.

- Et dire que je suis allée m’imaginer que tu l’avais découpé en petits morceaux avec ton sabre. C’est ridicule !

Ridicule, en effet. C’est le mot. Lacrima n’était pourtant pas toujours aussi débile. La fatigue rend bête. Ce devait être ça. Pourtant l’heure n’était pas au dodo ; il fallait d’abord ranger. L’humaine se leva donc et prit son sac. Il y avait deux bureaux dans la cambre. Sur l’un il y avait déjà des affaires, sans doute celle de Maura. Lacrima conclut que l’autre était pour elle. Elle y déposa un carnet, un bloc-notes et une jolie boîte qui devait contenir un stylo, puis elle laissa choir le sac de toile vide au pied de la chaise. Son regard se posa ensuite sur ses vieilles fringues, toujours en boule sur le lit.

- Faudra que je trouve une poubelle pour les jeter.

Elle parlait plus pour elle que pour Maura. Et ce disant, elle prit ses habits déchirés pour les ranger sur le dos de la chaise. En s’exécutant, elle entreprit d’entamer une discussion.

- Dis Maura, qu’est-ce que tu sais exactement sur ce lycée ? Il paraît qu’il est… comment dire… spécial. Tout à l’heure tu m’as même parlé de vampires. Alors c’est vrai que ça existe les vampires.

La jeune fille se rassit sur son lit. Rangement : fini. Elle n’avait vraiment pas emporté grand-chose. Elle réalisa alors que Maura lisait et que peut-être elle souhaitait qu’on la laisse tranquille. Quoi de plus naturel que de réclamer du calme quand on lit. Lacrima se rendit compte de son impolitesse et s’excusa.

- Oh désolée, t’étais en train de lire. On pourra parler de ça plus tard. Je veux surtout pas te déranger.

Décidément, Maura devait passer pour une folle. Maura était en train de lire ce livre, si intéressant... Du moins, intéressant, jusqu'à ce qu'on en ait plus d'autre à lire, et qu'on le relit, le relit et un suite suite... C'était la 3° fois qu'elle le lisait, elle le connaissait pour ainsi dire par cœur. Le silence régnait dans la salle. Maura "lisant" son bouquin, et Lacrima fixant le mur, plongée dans ses pensées. Puis, La jeune fille perdue dans ses pensées, laissa un rire lui échappé. Pourquoi riait-elle? Maura se demandait. Et si elle ne c'était pas justifié, Maura aurait trouvé ça bizarre. Elle n'aurait rien dit, bien sure. Enfin, passons... L'humaine se leva et alla ranger ses affaires. Elle regarda son linge roulé en boule sur son lit et dit:

-Faudra que je trouve une poubelle pour les jeter.

Maura fut plus ou moins étonné, mais ne laissa aucune expression envahir son visage d'ange. La brunette détourna discrètement le regard pendant que sa colocataire se mit sur ses pieds, prit ses affaires dans ses bras et les rangea sur le dossier de sa chaise. En se faisant, elle entama une nouvelle conversation. Elle s’assit sur le lit et attendit la réponse de sa nouvelle amie.
Visiblement, elle avait finit de ranger ses valises, pas beaucoup d'affaires la jeune.

Les vampires... Ces créatures qui se nourrissent du sang des humains... Ces monstres n'aillant ni cœurs ni âmes... Enfin, elle ne pouvait pas vraiment les juger. Elle n'en avait jamais vus, et c'était bien ainsi. Même si, elle mourait d'envie d'en rencontrer (sans qu’ils lui sautent dessus). Elle ne savait rien d'eux, tout ce qu'elle avait entendu sur eux était tiré d'un royaume imaginaire. Un royaume qu'elle n'avait jamais visité, pas étonnant.

Se rendant compte d'une certaine impolitesse, Lacrima s'excusa au près de Maura qui détourna enfin son regard du livre se trouvant entre ses mains. Cette sois disant impolitesse ne la gênait pas, la tiré de son livre n'était pas important, elle s'y remettrait après. La jeune fille resta un instant la bouche ouverte, à réfléchir... Ce qu'elle savait sur ce lycée? Et bien rien, a par qu'il accueillait des personnes spécial. Un peu comme son ancienne tutrice.

*Dit Machicouli, Ferme la bouche tu vas gober les mouches
-Tais toi, et ne m'appelle pas comme ça.
-T'inquiet' personne ne peux m'entendre, tu sais pourquoi?
-Oui tu es malheureusement dans ma tête.
-Biiiiiien!
-Bon maintenant tu te tais et tu vas te coucher dans ce qui me sert de cerveau.
-Naaaan s'il te plaiiiiiheuh!
-....... Me soule pas T-T*

Après avoir finit sa discutions avec elle même, La dénommé "Machicouli" Se donna enfin la peine de répondre à Lacrima. Le temps qu'elle avait mit était bien long... 10 bonnes minutes. De GROSSE minutes. Enfin ...

-Euh, excuse-moi, mais je ne connais pas grand chose d'ici, juste cette rumeur sur les vamipire anges et élémentaliste. Je me demande si les humains peuvent être ici? Tu le sais toi?

En posant une question de plus, Maura pivota sur le côté et regarda Lacrima dans les yeux. De beaux petits yeux marrons...

Maura détourna le visage de son bouquin, visiblement pas gênée qu’on l’arrache à sa lecture. Elle ouvrit la bouche, sans doute pour répondre, mais aucun son ne sortit. Et elle restait là, sans rien dire, la bouche béante, comme si elle attendait qu’une mouche vienne s’y perdre. Au début, elle sembla réfléchir, puis on aurait dit qu’elle menait un combat intérieur. Au bout de dix minutes, Lacrima commença à s’inquiéter un peu. Elle allait se lever pour secouer Maura, mais elle n’en eut finalement pas besoin, car celle-ci était revenue sur terre.

Après dix bonnes minutes d’attente donc, Lacrima eut sa réponse. Une réponse qui ne manqua pas de l’étonner. Cette fois ci ce fut elle qui demeura un instant sans voix et comme paralysée. Comment ça est-ce que les humains peuvent être ici ? Mais évidemment, puisqu’elle était là. Et ce lycée était tout d’abord destiné aux humains, c’est du moins ce qu’elle croyait. Après un moment de béatitude :

- Bien sûr que les humains sont acceptés Sinon tu ne serais pas là… N’est-ce pas ?

Elle avait particulièrement appuyé sur ces derniers mots. Elle attendait un acquiescement de Maura, mais n'était pas sûre qu'il viendrait. Lacrima fut prise d’un doute. Maura n’avait pas d’ailes d’ange, pas de cornes ni d’ailes de chauve souris et ses canines n’étaient pas particulièrement aiguisée, mais était-elle pour autant forcément une humaine ? Lacrima ne connaissait d’ailleurs pas cette dernière race qu’elle avait évoquée : les élémentaristes. Avant que Maura n’aie répondu à sa première interrogation, Lacrima enchaîna :

- Maura tu es bien une humaine, hein ?

Elle n’avait pas peur. Elle aurait pu se disant qu’elle se trouvait peut-être face à une créature inconnue, mais elle n’avait pas peur. Puis Maura c’était montrée gentille jusque là, il n’y avait pas de raison pour qu’elle change d’attitude. Si elle avait voulu manger l’humaine elle l’aurait déjà fait.
Elle commençait juste à se demander où elle avait atterri exactement. Elle se rendait compte qu’elle ne savait en fait rien de cet endroit.

[Désolé si je suis longue]

Toujours plongées dans le regard de Lacrima, Maura ne ce doutait pas le moins du monde que Lacrima était humaine. Elle aurait plutôt pensé élémentaliste. Mais avec un peu de recul, Maura aurait dû se douter de quelque chose. C'est avec un air effaré que l'humaine répondit.

- Bien sûr que les humains sont acceptés Sinon tu ne serais pas là… N’est-ce pas ?

Lacrima appuya sur les derniers mots, Maura comprit qu'elle avait fait une gourde. Lacrima attendait un signe de Maura, les yeux rivés sur elle. La brunette ne dit rien, elle se contenta d'un haussement d'épaule. Ce ne devait pas être le genre de réponse à quoi Lacrima s'attendait, mais elle devrait se contenter de ça. Celle-ci posa une énième question pour s’ôter d’un doute. La brunette ramena ses jambes sur le côté du lit et s’appuya sur les bras. Elle pencha sa tête en arrière, portant ainsi son regard sur le plafond de la pièce. Un plafond blanc, éclairé par le peu de lumière qu’offrait le soleil. Maura porta un bref regard à la fenêtre et répondit d’une voix rauque à sa colocataire.

-Eh bien, je pense oui. En tout cas, j’ai la certitude que toi tu es bien une humaine, et je n’ai donc pas de souci à me faire pour ma vie.

Maura ne se reconnaissait pas. Sa timidité avait totalement disparue, à croire que c’était cette jeune fille qui lui donnait cette sensation de bien être. Un soupir se fit entendre, puis un bruit sourd. Maura se retrouvait sur le dos, les bras pliés au dessus de la tête. L’élémentaliste maintenant allongée sur le lit ferma les yeux. Ecoutant le moindre petit bruit… Enfin, aucun bruit ne se faisait vraiment entendre, se qui laissait la pause que plus reposante. Maura rouvrit les yeux, admirant une nouvelle fois ce qui servait de plafond à cette pièce.

Le silence devenait presque pesant. Est-ce que Lacrima avait parlé à Maura ? Peut être. Maura, en tout cas n’en avait aucune idée. Depuis combien de temps était-elle dans cette pièce ? Une fois encore Maura n’en avait aucune idée. Elle n’avait pas la notion du temps. Elle ne pensait pas, elle se contentait de vivre, enfin si on pouvait appeler ça vivre. Elle tourna la tête et admira le paysage à travers la fenêtre. Des arbres, dansant avec le vent pour seul cavalier… Maura admira se spectacle puis se recula pour s’adosser contre un mur. Ses cuisses contre le torse, elle laissa sa tête prendre appuis sur ses genoux. Son regard, se plongeant dans de grands yeux noisettes, sur un petit visage enfantin qu'était celui de Lacrima…

Un simple haussement d’épaule suivi d’un « je pense, oui » ne constituaient pas une réponse très satisfaisante aux interrogations et aux doutes nouvellement nés dans l’esprit de Lacrima. Elle dut pourtant s’en contenter. Puis elle décida que le moment n’était pas bien choisi pour se fatiguer l’esprit avec de telles histoires.

Imitant Maura, Lacrima s’allongea à son tour sur son lit, face au plafond. Le plafond était d’un blanc qui lui parut effrayant. Pourquoi ? Allez savoir. Un tour de la fatigue sans doute. Pour ne plus voir cette surface qui ne la rassurait pas, elle ferma les yeux. Elle accueillit avec joie le sombre apaisant que lui offrirent ses paupières fermées.

Une nouvelle fois Calme et Silence s’imposèrent comme maître. Combien de temps régnèrent-ils dans cette petite chambre ? On ne saurait le dire. Lacrima avait dû s’assoupir un instant. De nombreuses images confuses se mélangeaient encore dans sa tête.
Quand la jeune fille reprit complètement ses esprits, Maura s’était relevée ; elle était assise, les jambes pliées sur son lit. Lacrima se releva à son tour. Un instant, son regard rencontra celui de Maura.
Pour s’éveiller tout à fait, la brunette se frotta les yeux et s’étira, comme un petit chat qui revient d’un somme.

- Je crois que je me suis endormie, dit-elle avec un tout petit rire.

Ce petit moment de repos lui avait fait du bien. Ayant mangée et s’étant reposée, elle avait retrouvé toute son énergie. Elle cherchait maintenant de quoi s’occuper. Elle regarda à droite à gauche, cherchant ce qu’elle pourrait bien faire, mais la petite chambre n’offrait pas beaucoup d’occupations.
Quand son regard se posa par hasard sur le sabre posé à côté du lit de Maura. Alors elle eut une idée.

- J’aime pas trop cette chambre, il n’y a pas grand-chose à faire On pourrait sortir, je crois qu’il y a de jolis jardins autour du lycée.

En arrivant, Lacrima avait en effet remarqué l’espace vert qui entourait le bâtiment. Un cadre agréable pour les étudiants.

- Et comme ça tu pourras me faire ta démonstration, ajouta-t-elle avec un sourire et en désignant le sabre du doigt.

Lacrima avait du mal à cacher son impatience. Elle se demandait bien comment Maura se débrouillait avec cette longue lame dans les mains.
Sur l’acquiescement de Maura, les deux jeunes filles quittèrent la chambre. Mura n’oublia surtout pas son fameux sabre et elles pensèrent toutes deux à bien fermer la porte derrière elle. Sait-on jamais ce qui peut arriver…

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